Avec la survenue des crises alimentaires et énergétiques de 2007-2008 et l’accroissement de la population, les terres agricoles des pays en développement sont devenues des biens de consommation très rentables et par conséquent plus convoitées.
En réponse à cette situation, le Programme Détaillé́ pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), lancé en 2003 par les Chefs d’Etat à travers l’Union Africaine et révisé
en 2014, a positionné l’agriculture comme priorité dans l’agenda de développement du continent. Sensible à cette logique, le Cameroun a adopté cette initiative en 2012 et assure son implémentation à travers ses documents cadres de développement au niveau national et de planification au niveau du secteur rural.
Au regard des liens étroits entre la gestion des terres et l’efficacité des stratégies de réalisation de la sécurité́ alimentaire et de prospérité́ , la question foncière a été placée au cœur des politiques. Cette place prééminente a été confirmée dans les orientations de la déclaration de Malabo, dont la mise en œuvre efficace suggère un questionnement pour le développement efficient du secteur rural au Cameroun pour la décennie 2020-2030. La Déclaration de Malabo préconise une vision multisectorielle de la planification de l’agriculture et par conséquent suscite entre autre, une meilleure intégration des exigences de gouvernance foncière.
Pour enclencher ce processus, la présente étude réalisée avec l’appui du programme GIZ « Renforcer les capacités pour la gouvernance des régimes fonciers en Afrique » (SLGA), a permis d’établir les objectifs et les jalons devant guider l’élaboration d’un SDSR/PNIA de seconde génération au Cameroun conforme aux exigences de Malabo.
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